Une lueur - par pierre

J'ai téléphoné hier à l'administration de sciences po. De sombres histoires d'aménagements de scolarité sous prétexte que j'ai trouvé un super stage.

On m'a répondu que ma situation était complexe. Que mon 3e semestre de master (effectué à Montréal) n'était toujours pas validé.

Montréal. Nora et JR dans la descente du Mont Royal, juste une lueur d'allumette dans la nuit tombée. Montréal "n'est pas validé". Il faut bien être une administration pour dire ça, tiens.

Waiting for the plane - par PJ -

Attendre 4 heures dans un aéroport.
Siffler son frappucino café en lisant Time.
Ecouter son ipod en boucle et se préparer à rentrer en France.
Et elle.
De dos.
Inconnue, belle, silencieuse.
Je n'ose pas la photographier de face, alors je la mitraille par derrière, en traître.
On me regarde bizarrement.
Tsss, jaloux...

Canaillou - par pierre

Un après-midi de décembre. Le 26 je pense. Nous sommes allés au nord de Montréal, dans un grand parc, histoire de faire un pique nique dans la neige.

Après avoir évacué les 10 cm de couche de neige des sièges et de la table, nous avons installé notre petit attirail sous les yeux éberlués des promeneurs et autres fondeurs du dimanche.

Il y en a un qui nous avait repéré et observé depuis le début. Le petit polisson menait des expéditions sur nos réserves des chips.
Comme nous sommes pour la paix entre les espèces, nous avons fait ami-ami avec le petit Canaillou que voilà.

Weary Blues - par pierre

Weary Blues, Madeleine Peyroux

C'est de l'eau, dessous. Le 28 décembre, cela faisait déjà quelques semaines que le Port de Montréal avait durci. La neige et ses disparités sur la surface lui donnait même des allures lunaires.
Revenu à Paris, la vie normale s'organise. Le Port industriel de Paris ne sera jamais gelé.


D'ailleurs, quel port? Tout est si aseptisé en surface ici, que jamais une telle croûte ne saurait souiller Paris.

Morning View - par PJ -

Eloge de la sensualité...

A voir en écoutant cette magnifique chanson de Death In Vegas.

Après la neige - par pierre

"Finalement, ce qui constitue l'ossature de l'existence, ce n'est ni la famille, ni la carrière, ni ce que d'autres diront ou penseront de vous, mais quelques instants de cette nature, et que la vie nous distribue avec une parcimonie à la mesure de notre faible coeur."

Nicolas Bouvier, l'Usage du Monde.

Pensive - par PJ -

Une Clope, roulée près d'une fenêtre. La solitude dans la mort, le bon moment pour méditer sur Lui.

Un soupir enfumé, tout va mieux.

Oldschool - par PJ -

Je voulais que cette photo soit grainée.
Je voulais que cette photo soit grainée, mais pas à ce point.

Ce nuage de poussière lui donne un petit côté vieillot nous ramenant 70 ans en arrière.

Cette photo respire les années 30, qu'il s'agisse du mobilier,
du modèle ou même de la photo en elle même,
salie par une surexposition flagrante.
Ma foi, j'aime bien...



Elle a les yeux ouverts
Et ne me laisse pas dormir.
Ses rêves en pleine lumière
Font s'évaporer les soleils,
Me font rire, pleurer et rire,
Parler sans avoir rien à dire.

Paul Eluard

GAMMA - par pierre

Il paraît que les auberges de jeunesse à Moscou c'est dangereux. Alors ce fut l'hôtel, à la station Partizanskaya. Et ces deux premières journées à Moscou furent éprouvantes. Insultes, regards mauvais, éjection du métro, sensation d'être malvenu, détesté avant même qu'on me laisse une chance.
Et puis, la bouffe. La bouffe russe sans déconner, vous avez essayé? Vive le bon gros steak avec des frites! Bordel.

Alors un après-midi qu'il faisait un froid Moscovite je suis resté dans ma chambre, de l'hôtel GAMMA. J'ai joué avec ces tons ternes, glauques. J'avais juste envie de rentrer.

De retrouver ma paresse.

Les ombres - par pierre

Pour voir la Statue de la Liberté, on a le choix: soit on prend le ferry gratuit pour Staten Island, et on passe devant. Soit on prend la petite navette à touristes bondée, et on prend 25 minutes de vent glacial dans les gencives pour arriver sur Liberty Island, après avoir fait un stop à Ellis Island.

Le tout est de choisir la bonne heure pour y aller. Un peu avant le coucher de soleil.

Les ombres des touristes qui avaient partagé le ferry avec moi donnaient l'impression d'un théâtre d'ombres devant un ciel las.